Futiles ou utiles, mais toujours conviviales, elles sont indissociables de l’esprit lyonnais, qu’elles révèlent et cultivent. Quelques exemples parmi tant d’autres d’associations locales.
MOI J’M’EN FOUS, JE TRICHE
Ce minuscule et adorable bar associatif, installé depuis mai dernier en bas des pentes de ta Croix-Rousse, rassemble de vrais toqués du jeu de société. 800 jeux de tous les pays, actuels ou anciens, s’empilent dans la bibliothèque réservée à cet effet. Un fond qui est régulièrement enrichi par des pièces ramenées de voyages ou des pièces anciennes et rares, comme cette petite merveille tout juste arrivée d’Inde, un Ganjila. Du mercredi au samedi, les adhérents de « Moi j’m’en fous, je triche » se retrouvent là pour damer le pion ou taper le carton. « Le jeu, c’est la convivialité », lance Elisabeth Klein, l’une des fondatrices de l’association. À elle seule, elle connaît 60% des règles des jeux de l’association. « En France, on joue assez peu aux jeux de sociétés, comparativement à l’Asie ou au Moyen-Orient », regrettetelle. (« Moi j’m’en fous… » organise aussi régulièrement des soirées à thème, pour découvrir de nouveau jeux ou recevoir des créateurs de jeux. « Le jeu, c’est comme la littérature, assure Elisabeth Klein. On y trouve autant de diversité et de nouveauté. » Les joueurs débordent d’imagination quand il s’agit de leur passion. Ils organisent même des soirées bricolage dont le but est de fabriquer eux-mêmes, seuls ou en groupe, une version personnalisée d’un jeu, le Thor ou le Flinke Pinke, par exemple. Grands enfants, ils n’hésitent pas non plus à passer soirées entières à jouer aux Legos. Et quand un salon du jeu ouvre quelque part dans le monde comme cette Spiel Messe de Essen en octobre, ils y courent après avoir fermé la boutique.
Moi j’m’en fous, je triche, 19 bis, rue du Sergent-Blandan, Lyon 1er. 04 78 30 73 34
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