Le reportage photo.
Il y a une quinzaine de jours, l’association « Moi j’m’en fous je triche » inaugurait ses nouveaux locaux, à Lyon. Un lieu comme on aimerait en avoir tous dans sa ville. Monsieur Pierre était sur place, forcément, alors il a fait un compte rendu de reportage, et son texte et ses photos sont sur Tric Trac du coup.
Alors, le mieux pour vous rendre compte de l’ambiance, c’est d’aller jeter un oeil dessus…
Le samedi 13 janvier dernier l’association Moi j’m’en fous je triche inaugurait ses nouveaux locaux. Autant le dire tout de suite ça a été un vrai bonheur d’inauguration. Toute l’équipe n’aurait pas pu rêvé mieux. Et pourtant, 48 heures avant la date fatidique, c’était pas gagné au vu des travaux et aménagements qu’ils restaient à faire. Mais tous les bénévoles se sont retroussés les manches et tout était prêt le jour J.
Donc, nouveau local, à 300 mètres de celui de la rue Sergent Blandan..fort pratique pour le déménagement. L’assocation est désormais rue René Leynaud, sur les pentes de la Croix-Rousse, quartier plutôt jeune et sympa. Contrairement au plateau de la Croix-Rousse, en cours de « bobohisation », il règne encore sur les pentes un esprit « alternatif » : les voisins s’appellent Jarring Effects, label lyonnais indépendant dans lequel sont des groupes comme High Tone, Meï Teï Sho, Brain Damage, etc. Les amateurs de Dub reconnaitront. Mais aussi le Tripot, des collègues ludiques, le Grand Guignol, librairie et disquaire spécialisé hautement recommandable, le passage Thiaffait et sa cité des créateurs…
Mais pourquoi un nouveau local ? Principalement pour un problème de capacité. L’ancien local (que l’assocation garde pour des activités annexes) était devenu trop petit. Avec ses 40 m2 et des poussières il ne permettait plus à l’asso d’accueillir ses adhérents dans de bonnes conditions.
Le nouveau lieu fait plus de 70 m2, est en meilleur état et est conforme aux règles de sécurité. Le volume est intéressant, plafond à la française, mezzanines, pierre apparente et offre moults perspectives pour le futur, l’aménagement n’étant pas encore finalisé (devanture, étagères…). Peu de vrais défauts si ce n’est la luminosité, mais dans ces rues étroites, malgré les fenêtres de canuts, les rdc sont tous logés à la même enseigne !
La journée à commencé à 15h et le lieu s’est très vite remplis. Caroline Blanchemain a vernie son exposition de peinture à 18h et le groupe Kamenko (fanfare de l’est jazzy) a enchaîné à 19h. Bonne ambiance, le bar (tout neuf et qui ressemble à un vrai bar, contrairement à la « buvette » de la rue Sergent Blandan) a passé ses premiers fûts de Markus (bière artisanale de la Drôme) et bien sûr, car c’est quand même l’objet de Moi j’m’en fous je triche, les boîtes de jeux ont circulés jusqu’à tard dans la nuit. Des grands classiques du jeu d’animation, Jungle Speed, Perudo, le Fou Volant (beaucoup de Fou Volant !), des classiques du jeu de société, Les Aventuriers du Rail, Carcassonne, Alahmbra, Maka Bana que François Haffner, accompagné de Coolseb, s’est pris un plaisir d’expliquer à quelques adhérents…
Le groupe Tinuviel (musique celtique et traditionnelle, chants de marins) s’est chargé d’animer la fin de soirée dans un local déjà bondé, ce qui est plutôt de bon augure pour la suite. En effet ce déménagement représente tout de même un risque pour l’assocation qui a tout a perdre dans le changement, notamment cette convivialité pour laquelle elle est réputée et qui était en parti du à la petitesse des anciens locaux. Pari gagner pour l’instant.
Au total ce sont 200 ou 300 personnes qui se sont bousculés pour découvrir les nouveaux locaux de l’association dans une soirée festive à souhait. La presse a répondu présent, le Progrès qui avait bien relayé l’ouverture avec deux articles la semaine précédent l’inauguration est venu longuement, ainsi que France 3 région pour un reportage qui a été diffusé la semaine dernière.
Moi j’m’en fous je triche est un bar associatif qui compte pas loin de 2500 adhérents et qui ne fonctionne que grâce au temps que lui consacre sa quarantaine de bénévoles actifs. L’association possède un peu plus de 400 jeux et est ouvert du mardi au dimanche, L’adhésion y est de 6 euros. L’association ne marche que grâce à ses ressources propres, pas de subventions, pas d’aides publiques ni privées. Si un soir vous tombez sur porte close c’est qu’il n’y avait pas de bénévoles disponibles et il en faut désormais des gens pour faire tourner la machine, au minimum deux par soir maintenant. Donc, si vous voulez participer à cet belle aventure, engagez-vous !